« je parle de si loin … je parle de si près … » 20 mai au 22 juin 2023

Exposition photographique de Djamel Fares
« je parle de si loin … je parle de si près … »
Du 20 mai au 22 juin 2023
Mercredi, jeudi, samedi, 15h > 19h
Vernissage samedi 20 mai à 18h30

je parle de si loin …

je parle de si près …

photographies djamel farès textes laurence grùnd

On ne se demande plus si les images parlent d’elles-mêmes ou bien si elles suscitent la parole. Elles envahissent notre espace. L’époque multiplie les images à l’infini.
Elles gardent cependant un destin particulier aux photographies, ces images que l’on trouve dans les albums de famille, sur les murs des villes, sur les cartes d’identité, sur les écrans des portables.

Cette exposition ne prétend pas à autre chose qu’à proposer un itinéraire dans le temps d’un artiste qui, pendant 50 ans nourrit sa mémoire en arpentant les chemins qui s’ouvraient devant lui, au hasard des rencontres.

Djamel Farès franchit, il y a presque six décennies, la mer Méditerranée sans jamais vraiment abandonner l’autre rive. Un jour, la naissance d’une petite fille le conduisit en Bretagne où il vit aujourd’hui, sans, pour autant oublier l’Auvergne dont les reliefs, l’architecture et les gens évoquent sa Kabylie natale. Au milieu de sa vaste moisson de photographies, il se plaît à côtoyer au plus près ses semblables qui lui racontent tant de ce qu’ils sont, de ce qu’il est.

Loin de l’image traditionnelle du reporter intrépide avec son chapeau de brousse et de ses appareils en bandoulière, ce photographe-là s’attarde le long des petites et grandes histoires qui le promènent de la Suède au Chili, de la Mecque au Sahara Occidental, de l’événementiel au rituel, de l’enfance à la vieillesse, des planches du théâtre aux manifestations populaires. Il y rencontre des gens, surtout des gens avec lesquels

il bavarde longuement, à maintes et maintes reprises et qui s’étonnent : « …et les photos, on les fait quand ? ».

Les photographies présentées ici semblent ne pas suivre une logique ni un thème précis. Elles ne sont qu’un geste d’hospitalité comme le pain et le sel que, dans certaines cultures, on offre à celui qui arrive. Elles pourront paraître un choix personnel, mais elles constituent une invitation au partage, à se reconnaître dans un geste, une scène, un regard, une rencontre. Elles tissent et retissent le lien entre l’espace et le temps, entre les femmes et les hommes, d’ici et d’ailleurs, entre le passé et l’avenir.

Elles donnent à regarder un monde qui n’en finit pas de se construire et d’espérer.

djamel farès, photographe

Le Rochou – 22290 Tressignaux Chabany – 63120 Sainte-Agathe